Un Mouvement né de l'histoire

 

La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance, F.N.D.I.R., association de personnes, créée en juin 1945, l'Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus, U.N.A.D.I.F., groupement d'Associations, fondé en juin 1950, constituent un mouvement qui puise son unité dans une même source d'inspiration : la Résistance, née de l'Appel du Général de Gaulle, dès le 18 juin 1940.

 

 

Un Mouvement de fraternité

La F.N.D.I.R. et l'U.N.A.D.I.F ont en commun la période de leur création, les années 1945-1950, après le retour des déportés.

Mais, c’est dans la clandestinité des camps nazis qu’est née ce qui deviendra la F.N.D.I.R.. La libération n’était encore qu’un espoir incertain lorsque quelques détenus français du camp de Buchenwald se promirent, s’ils en sortaient, de constituer une sorte de fraternité, qui, en dehors de toute idéologie, souderait ceux qui avaient partagé les périls de la Résistance et les souffrances de la déportation et qui garderait le souvenir de ceux qui ne reviendraient pas.

Pour ébaucher ce projet, se rencontrèrent Eugène THOMAS, député socialiste, futur ministre, Léon MAZEAUD, professeur de droit, gaulliste, Albert FORCINAL, député radical, le Professeur BALACHOWSKI, Abel FARNOUX entre autres. 

Dans tous les camps et dans tous les kommandos, perçait la même obsession : réunir les survivants pour témoigner.

Dès le retour, le petit groupe de Buchenwald s’élargit à des camarades d’autres camps : Edmond DEBEAUMARCHÉ, Compagnon de la Libération, Jean KREHER, Jules AUBERT, Emile-Louis LAMBERT, Roland TEYSSANDIER

Dès leur retour tous ceux-ci se soucièrent de donner à leur « fraternité », un cadre légal. Ainsi naît en juin 1945, et officiellement, le 21 janvier 1946 par le dépôt de ses statuts en préfecture de Paris, la F.N.D.I.R., dont le premier bulletin était paru le 15 décembre 1945.

Pour élargir l’assise ainsi constituée, et pour associer plus étroitement les familles des disparus et tous ceux qui furent déportés, politiques comme résistants, est créée à Compiègne, le 4 juin 1950, lors du 5ème congrès national de la FNDIR, sous l’impulsion du Révérend Père Michel RIQUET, l’U.N.A.D.I.F. qui symbolise l’unité de la Résistance, mais aussi de la déportation et des victimes du nazisme.

La FNDIR est constituée de déportés titulaires de la carte de déportés résistants, donc bénéficiaires du statut militaire, ainsi que des familles de disparus.

L’UNADIF regroupe des déportés de toutes les catégories, c’est-à-dire les résistants (statut militaire), les politiques, les otages, les raflés (statut de victimes civiles de guerre), ainsi que les familles de disparus et les membres associés.

La FNDIR et l'UNADIF sont animées chacune par un Conseil d'administration et un Bureau National ; un congrès annuel commun trace les orientations de leur activité et contrôle leur fonctionnement interne.

  • Le Secrétaire Général et le Trésorier Général sont communs aux deux associations.
  • Le Président de chacune d’elles est Vice-président de droit de l’autre.
  • Un Comité d'honneur regroupant des personnalités de la Résistance et de la Déportation leur a apporté son haut patronage.

La F.N.D.I.R. et l'U.N.A.D.I.F. sont membres de la Fondation de la Résistance, de la Fondation pour la mémoire de la déportation ainsi que du Comité d'action de la Résistance, qu'elles ont contribué à fonder.

 

Par décret officiel du 7 mai 2019, paru au JORF du 10 mai 2019 (annonce n°0108), nos deux associations nationales FNDIR et UNADIF ont fusionné pour n'en former qu'une seule et unique, qui conserve le nom de UNADIF-FNDIR et dont la nouvelle dénomination est :

Union Nationale des Associations de Déportés et Internés de la Résistance et Familles.