Lettre pour une histoire vivante

Lettre pour une histoire vivante

 

Lorsque vous êtes venu simplement raconter votre histoire, vous nous avez ouvert la

porte de l’Histoire.


Bien que vous vous décriviez comme un grain de sable, sachez que se sont eux qui

constituent les milliers de dunes du désert.

Revenir, comme vous l’avez fait sur votre passage au « pays de la mort », est un acte

de courage et nous l’exposer est un sacrifice personnel.

Vous avez toute ma gratitude, mon estime et mon admiration.


Si je suis si fasciné par votre existence, c’est que la mienne manque de combat.

Bien sûr je n’espère aucune guerre ni aucun malheur aux peuples de notre planète.

Mais depuis les années 80, j’ai l’impression que l’Histoire nous a été confisquée.

Elle nous a échappé et maintenant elle s’écrit en chiffres à Davos et dans les

bourses mondiales.

La démocratie nous est offerte et cette liberté trop facile amollit le citoyen du monde.

Le temps file entre nos doigts et devient insipide. Nous voici dans l’Histoire édulcorée,

dans les évènements éphémères sur écran.

Réveillons le monde et réveillons le grâce à des gens comme vous qui connaissez le

monde dans ce qu’il a de plus noir et de plus fou.

 


Grâce à votre témoignage, vous vivrez éternellement dans nos âmes et nos esprits.

 

Encore mille fois merci.

 


Florent Barradès


Élève de terminale du Lycée Montaigne de Bordeaux.

 


Lettre adressée à Monsieur Roger Joly en novembre 2002.

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