René GALLAS

Adieu de l’Association  des Déportés, Internés et Familles de Disparus de l’Hérault.

L’A.D.I.F. de l’Hérault vient de subir, le 13 septembre, la perte d’un de ses adhérents les plus fidèles depuis ses origines.

René Gallas, fidèle à l’Hérault où il avait subi son arrestation par la Gestapo, et où, après la Libération, il avait fait une carrière civile à l’État-Major de la 54ème Division Militaire, était aussi très attaché à sa région natale : Né en Lozère, à Méyruels, le 26 novembre 1923, il avait passé toute sa jeunesse à Millau où il était entré dans la Résistance en juillet 1943.  

Sabotages, faux papiers et fausses cartes d’alimentation l’avaient fait répondre à l’appel du chef des Maquis à Montpellier le 28 mars 1944, en vue de la constitution d’un Groupe.

Arrêté par la Gestapo pendant la rencontre avec plusieurs de ses camarades (le chef du maquis fut tué en tentant de s’évader) il fut interné à la prison militaire de la 32ème, transféré à Compiègne-Royallieu (Frontstalag 122) le 18 avril 1944.

Déporté par le convoi parti le 12 mai de Compiègne, il arriva à Buchenwald le 14 mai 1944.

Il devint le Matricule 51626.

Il fera partie de ces hommes et femmes mis sur les routes le 10 avril 1945. Les Marches de la mort jusqu'à Cham le 23 avril 1945.

Il sera libéré le 28 avril 1945, alors que le camp de Buchenwald avait été libéré le 11 avril par l'Armée américaine.

Rapatrié le 8 mai 1945, il était arrivé à Millau le 10 mai.

Camarade efficace, dévoué, toujours prêt à aider avec une bonne humeur légendaire et communicative, il avait assumé à l’ADIF 34,  les fonctions de Secrétaire adjoint, puis de vérificateur aux comptes.  

En outre, dans deux autres associations, il a été Secrétaire du « Comité d’Organisation du Concours de la Résistance et de la Déportation » et vérificateur aux comptes du « Centre Régional d’Histoire de la Résistance et de la Déportation » de Castelnau-le-Lez. Il était apprécié par tous.

Invalide à 100%, il avait jusqu’à ces derniers mois assumé ses responsabilités et lutté courageusement contre son invalidité.

René était Officier dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur, titulaire de la Médaille militaire et de la Croix du Combattant volontaire de la Résistance.

Sa mémoire doit rester, pour les générations suivantes, un exemple de courage au service de la France et, pour l’Histoire, l’espoir d’un Monde capable de ne pas revivre les erreurs du passé.

A sa fille, son gendre et ses petites filles , nous renouvelons nos sincères et fraternelles condoléances.

William GARRIVIER

Président de l'ADIF de l'Hérault

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25 septembre 2013