Pierre DUCAMP
Ardent Patriote, homme de courage, de volonté et de convictions, notre Ami Pierre Ducamp s’est éteint le 6 décembre 2013, à Nice.
Né le 5 novembre 1922 à Carresse-Cassaber dans les Pyrénées-Atlantiques, Pierre Ducamp fait ses études de Droit à Paris-Panthéon.
Il s’engage à l’âge de 20 ans au réseau Vengeance.
Arrêté le 4 avril 1944 puis déporté à Dachau, matricule : 72516, il est libéré le 30 avril 1945 par les Américains.
À son retour, il reprend ses études puis entre dans l’industrie du pétrole en qualité de cadre international, activité qu’il mènera jusqu’en 1981.
Il est auditeur à l’IHEDN (Bordeaux, 1979).
Il consacre sa retraite à de nombreuses occupations et travaux touchant la Résistance et la Déportation :
• il préside, dès 1981, l’ADIF de la Gironde ;
• il participe à l’ouvrage collectif Allach-kommando de Dachau (prix de la Résistance 1985) et est vice-président de l’amicale des Anciens de Dachau Alpes-Maritimes ;
• il préside l’ADIF-FNDIR des Alpes-Maritimes (1987) ;
• en 1988, il est élu Administrateur national de l’UNADIF ;
• en 1999, il est élu président du Comité départemental Alpes-Maritimes du Concours National de la Résistance et de la Déportation.
Enfin, avec ses camarades résistants et déportés, il se rend dans les collèges et lycées à la rencontre des élèves, pour témoigner.
Chevalier dans l'Ordre national de la Légion d’Honneur, Officier dans l’Ordre national du Mérite, Pierre Ducamp était titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme.
Concession de la Médaille militaire, décret du 10 mai 1958 (JO du 24 mai 1958) :
" Jeune étudiant, entre officiellement dans la Résistance en février 1943, est plus spécialement affecté à la réorganisation du Réseau d’évasion [d’aviateurs alliés], en convoie personnellement plusieurs jusqu’à la frontière pyrénéenne.
Échappe de justesse à une arrestation au cours d’une de ces missions et rejoint Paris où il sert d’agent de liaison entre les différents groupes de VENGEANCE Paris-Province.
Arrêté en pleine action le 4 avril 1944 aura tant au cours de ses interrogatoires, qu’en déportation une attitude remarquablement courageuse.
Un des plus beaux exemples de jeune résistant qui a tout sacrifié à son idéal, montrant en toutes circonstances un courage et un sang-froid hors de pair. "
Les obsèques de Pierre ont été célébrées le 13 décembre en l'église de Carresse.
L'UNADIF et la FNDIR qui perdent un grand Ami, renouvellent leurs plus sincères condoléances à son épouse Tamara, à ses enfants et petits-enfants et à toute sa famille.
Eloge funèbre prononcé par Monsieur Pierre Morissée, Délégué honoraire de la Fondation de la France Libre dans les Alpes Maritimes Cliquer ici
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Gérard Bocquery
UNADIF
