Paul GUILLERMINET

Le 22 décembre 2012, nous avons eu l'immense tristesse d'apprendre le décès du Secrétaire général de notre ADIF, depuis 20 ans.

Paul était un homme, qui à témoigné pendant de nombreuses années dans les collèges et lycées du département de l'Isère.

En janvier 2012, il nous a accompagné dans les lycées pour expliquer aux jeunes lauréats du Concours national de la Résistance et de la déportation cette période de la guerre 1940-1945.

En juin 2012, nous avons organisé un voyage au camp du Struthof, il tenait à ce  voyage pour faire connaître aux lauréats ce que fut le système concentrationnaire.

Il était disponible pour expliquer la Résistance, c'était son « Devoir de Mémoire »  comme il le disait si bien.

Notre Président Pierre GASCON relatait, son engagement par ces mots:

« Mon cher Paul, je connais ton parcours du maquis du Mole en mars 1943, au camp de Dachau en avril 1944, sans oublier l'attaque des troupes italiennes du 16 mai 1943, ta blessure, les prisons et le trop fameux camp d'Eysses d’où tu rejoindras le camp de Royallieu où je t'avais précédé presqu'un an auparavant.

Nous avons vécu ensemble l'univers concentrationnaire nazi. Il est inutile devant toi que je m'y attarde, que pourrais-je dire que tu ne saches déjà.

Ton refus de la défaite, ton refus du travail obligatoire en Allemagne étaient déjà une action de Résistance que tu concrétisas encore en rejoignant le maquis et les corps francs. Il fallait pour cela du courage, nous savons tous que tu n'en manquais pas.

Mais au courage, tu as , toute ta vie durant, ajouté deux qualités, à mes yeux essentielles: la simplicité et la modestie. C'est en effet très simplement que tu a assuré pendant de nombreuses années le secrétariat de notre ADIF alors que pourtant tu aurais désiré passer la main.

C'est aussi simplement et modestement, sans jamais te mettre en avant, que tu parlais au jeunes lorsque tu allais dans les lycées et collèges pour dire l'Histoire de la Résistance entre 1940-1945 ou lorsque tu les accompagnais au camp du Struthof.

Nous avons souvent ensemble salué le drapeau de la France et déposé des gerbes en mémoire des disparus. Je n'oublie pas, mon cher Paul, le dernier voyage que nous fîmes ensemble en Alsace, il y a 6 mois à peine. Les jeunes lauréats du Concours de la Résistance qui étaient de ce voyage n'oublieront pas non plus ta disponibilité et ton entrain.

Je suis certain que là où tu vas, les puissances célestes rendront hommage à ce que tu fus dans la vie terrestre. C'est sans doute un réconfort pour tes amis et surtout pour ta famille que je salue très amicalement.

Adieu Paul, Adieu. »