Odile BOISSONNAT

ADIF 75 Odile Boissonnat 2010

Odile Boissonnat, Résistante

 

 

C'est avec beaucoup de peine que nous apprenons le décès d'Odile Boissonnat, survenu le 3 août 2015, à l'âge de 92 ans.


Résistante durant l'Occupation, les nazis, ignorant ses activités, lui avaient autorisé d'épouser Marc Gervais, Résistant, alors qu'il était interné au camp de Compiègne-Royallieu en 1944. Le mariage fut célébré par le prêtre de Compiègne, les époux étant encadrés de soldats allemands mitraillettes en main. Ce fut le seul et unique mariage célébré dans le camp.


Quelques temps plus tard, Marc était déporté et décéda en 1945 au camp de Vaihingen.

 

Odile Boissonnat était Chevalier dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur et titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme et de la Croix du Combattant volontaire de la Résistance.

 

L'UNADIF et la FNDIR renouvellent leurs plus sincères condoléances à ses quatre filles, ses petits-enfants et à toute sa famille.

 

Gérard Bocquery  UNADIF

 

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Ci-dessous : article du journal Le Progrès :

 

Odile Boissonnat est décédée le 3 août 2015 à 92 ans, à Champagnat (Creuse) où elle résidait chez une de ses filles depuis quelques années. Cette personnalité laissera un souvenir particulier dans la commune où habitent sa fille Marion et son époux Philippe Ferrand, sa petite-fille Aurèle et ses deux arrière-petits-fils. Odile Boissonnat avait été conseillère municipale, investie dans la vie de l’école privée et le monde associatif. Plus largement, le nom d’Odile Boissonnat résonne sur le Plateau Vivarais-Lignon où elle avait contribué, dans les années 2000, à œuvrer pour la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en sa qualité de présidente de la Société d’histoire de la montagne de 1999 à 2003.


Odile Acker était née à Paris, dans une lignée d’imprimeurs. En 1944, elle s’était mariée avec Marc Gervais, qui lui sera arraché, dans des circonstances dramatiques, par les nazis. Il décédera au camp de Vaihingen en 1945. En 1947, elle épousera Pierre Boissonnat, un chirurgien, protestant, dont les racines familiales sont à Aubenas (Ardèche). Ils auront quatre filles, Marion, Édith, Agnès et Laure. C’est grâce à Pierre Boissonnat qu’elle découvrira le Plateau Vivarais-Lignon et achètera une maison à Saint-Jeures en 1960. Résidence de campagne d’abord, elle deviendra son lieu de vie habituel lorsqu’en 1989, elle prendra sa retraite, terminant sa carrière chez Thompson CSF en charge de la formation permanente des cadres.

 

Source :  http://www.leprogres.fr/haute-loire/2015/08/09/adieu-a-odile-boissonnat

 

 

 

 

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