Lucien LECOQ

Le jeudi 9 octobre 2014, Lucien Lecoq nous a quitté. Il était âgé de 95 ans.

L’un des plus anciens membres de l’UNDIVG, il avait rejoint l’UNADIF après la dissolution de celle-ci.


Né en 1919, il avait eu une enfance difficile ayant été chargé de famille à 14 ans. Mobilisé avec sa classe en 1939, démobilisé en 1942, il avait été entrainé de force en Allemagne au titre du STO. Réfractaire à toute coopération avec l’Allemagne, il avait tenté de s’évader deux fois, la première en gare de Bar Le Duc, repris peu après il s’était retrouvé dans le train pour Berlin pour aller dans une usine travaillant pour la firme Messerschmitt.
La deuxième fois, ce fut après le transfert de cette usine en 1944 à Bregenz à proximité de la frontière suisse. Ayant échoué dans sa tentative
de rejoindre la Suisse, arrêté, il fut transféré à Feldkirch, l’un des kommandos du camp de concentration de Dachau en novembre 44 où sa santé fut gravement compromise.


Libéré le 3 mai 1945, de retour en France le 10 mai 1945, atteint de tuberculose, il avait dû être hospitalisé à l’hôpital de la Salpetrière.
Après trois années à se soigner, dans des sanatoriums de la zone française d’occupation en Allemagne, il fut rendu à la vie civile en juillet
1948.

De retour en France, il avait adhéré très tôt à l’UNDIVG où il s’était fait remarquer par René Clavel pour ses nombreuses activités sociales puis par sa compétence de technicien des télécommunications. Son passage à l’UNDIVG fut donc très remarqué, il lui avait permis de surmonter le chagrin causé par la mort prématuré de ses parents et de sa grand-mère qui l’avait élevé.

Lucien Lecoq donnait l’impression que pour lui l’UNDIVG était une seconde famille. Pour tous ceux qui l’ont connu, il restera un modèle
pour son courage, son optimisme, son charisme, son ouverture d’esprit d’autant plus remarquable qu’il n’avait pu faire des études normales. Membre de longue date du Bureau, chargé de l’informatique, il en était devenu le Secrétaire Général Adjoint.

Titulaire de la Croix de guerre (39-45), déporté politique, il avait été nommé Chevalier de l’Ordre national du Mérite. Médaille du Combattant, médaillé d’argent de la Ville de Paris, médaillé du Travail, nous avions tous espéré qu’il serait promu au grade d’Officier du Mérite, il le méritait amplement mais son incroyable modestie l’empêchait de ne jamais rien demander.


Il était pour nous plus qu’un ami, un véritable frère dont nous apprécions l’attachement et la fidélité. Nous le regretterons beaucoup.


Jacques Morizet

 

UNADIF - FNDIR