Jean NALLIT

Jean NALLIT

 

C'est avec tristesse que nous apprenons le décès de Jean Nallit, Déporté-Résistant.
 
Le président national Jean-Marie Muller et l'ensemble des membres du conseil d'administration présentent leurs plus sincères condoléances à toute sa famille et ses amis.
 
Haut Dignitaire de la République, Jean Nallit était Grand'Croix dans l'Ordre national de la Légion d'honneur, Grand Officier dans l'Ordre national du Mérite, Commandeur dans l'Ordre ministériel des Palmes académiques et titulaire également de très nombreuses décorations.
 
Les funérailles de Jean Nallit seront célébrées en l'Eglise Immaculée Conception de Caluire-et-Cuire (69300) , vendredi 22 novembre 2024 à 14h30.
 
 
 
Nécrologie du Mémorial national de la prison de Montluc
 
Jean Nallit est né le 14 septembre 1923 dans le 6e arrondissement de Lyon, où ses parents tiennent un magasin de réparation de machine à écrire. En 1929, la famille Nallit s’installe à Sathonay-Village.
 
Jean Nallit obtient son certificat d’étude avant d’entrer à l’École des métiers des industries métallurgiques du Rhône. Âgé de seize ans au moment de la déclaration de guerre, il souhaite s’engager mais son père, mutilé de la Grande guerre, refuse.
 
Recruté par la Compagnie du gaz de Lyon, Jean Nallit exerce au sein de la centrale thermique de La Mouche. C’est dans ce contexte, après la signature de l’armistice du 22 juin 1940, qu’il fait la rencontre de représentants syndicaux.
 
Jean Nallit intègre la Résistance dès 1941. Il est notamment chargé de la distribution de tracts et de journaux clandestins. Il fait ensuite la connaissance de Pierre Frey dit « Ubu » dans la Résistance, membre du MRPGD (Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et des déportés), devenu par la suite le réseau « Charette ». En août 1943, Jean Nallit alias « Gratien » est un membre actif à temps plein de la Résistance. Adjoint de Pierre Frey, lui-même responsable du service « identité et impression », Jean Nallit produit de très nombreux faux papiers, notamment pour des personnes juives.
 
Arrêté le 31 mars 1944 par la Gestapo de Lyon, Jean Nallit est interné à la prison de Montluc, dans le bâtiment des ateliers. Après un mois d’emprisonnement, il est transféré au camp de transit de Compiègne-Royallieu le 1er mai 1944. Le 8 mai, il est déporté vers le camp de concentration de Buchenwald où il est affecté à différents kommandos de travail.
 
Face à l’avancée des troupes alliées, Jean Nallit est évacué en direction de la baie de Lübeck où il est libéré par les Américains le 8 mai 1945. Il est rapatrié vers Lyon le 16 mai.
 
Le 16 avril 1992, Jean Nallit est reconnu « Juste parmi les nations ». En 2019, il est élevé à la dignité de Grand-Croix dans l’ordre national de la Légion d’Honneur, par le président de la République Emmanuel Macron.
 
Dès 2010 et la création du Mémorial National de la prison de Montluc, Jean Nallit a régulièrement témoigné auprès de scolaires et de visiteurs.
 
Jean Nallit est décédé le 12 novembre 2024, à l’âge de 101 ans. Le Mémorial lui rend hommage et adresse ses sincères condoléances à sa famille.
 
 
Photographie : Jean Nallit © Frédéric Bellay - ONaCVG
(cliquer sur l'image)
 
 
 
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