Henri WAGNER

 

ADIF 88 wagner henri

Henri Wagner, Déporté-Résistant

 

Henri Wagner nous a quittés le 7 décembre 2014.


Né à Strasbourg, le 23 mai 1922, il s’est engagé dans la Marine à Toulon. Affecté en Afrique du Nord il est fait prisonnier par les Italiens.

Après un périple difficile, il parvient à regagner la France, mais déclaré déserteur par les Allemands. Il rejoint la Résistance en 1943.

Il adhère au groupe Lorraine 1942. Il est arrêté par les Allemands en juillet 1944 et déporté au camp du Struthof.

 

 

Parcours de Monsieur Henri WAGNER :


Né à STRASBOURG, après ses études chez les  Jésuites,  puis celles de  formation de Boulanger Pâtissier. L’armistice du 22 juin1940 et annexion par l’Allemagne, il quitte son ALSACE.

 Arrivé à NANCY, il  recherche une place de Boulanger, une embauche se présente à BAYON  chez PUCELE.  L’âge du service militaire  étant,  il s’engage dans la Marine,  à MONTAUBAN  passe en Zone Libre,  revoit  son Frère  ANTOINE  à TARBES  puis arrive à TOULON

Il fait ses classes, puis  affecté  à MERS EL KEBIR    ORAN, sabordage de la Flotte Française  par les Anglais, il embarque  pour BIZERTE, prisonnier par les Italiens, remonte l’Italie  pour se retrouver libéré à la frontière  française.  De  NICE,  repart à  BAYON,  reprend son activité de boulanger chez PUCELE.   

Courant 1943, réfractaire au STO (Service du Travail Obligatoire) et ne pouvant alors avoir droit aux tickets d'alimentation, il devient donc un clandestin et s'engage dans la Résistance au sein du Groupe Lorraine 42. Il  est arrêté en juillet 1944, interrogé par la gestapo à la prison Charles III de Nancy, il subira de rudes sévices à la main, droite, puis sera transféré courant août au camp souche de Natzweiler - Struthof (Alsace). Puis à DACHAU, matricule 99143. Libéré  par les Américains, il revient en France et retrouve son  Foyer.

Il passe le concours  d’entrée dans les Douanes, il est nommé à LONGWY-HAUT,  au cours d’une surveillance à  la frontière, il est blessé par balle,  nommé à STRASBOURG   et enfin à PARIS  où il  finit sa carrière dans le service des  Recherches et Fraudes. Il est décoré de la médaille  du  Mérite  National.

A 88 ans, par sa ténacité, son courage,  il  marche  avec une prothèse.  Il  fut l’exemple   pour les malades pendant son séjour à l’hôpital de BAINVILLE.  Il démontre  à l’Administration  médicale  que la réglementation  n’est pas une  vérité absolue.  Il bouscule  tous les aprioris  et  jugements   de ceux qui prétendent  qu’à   cet âge  il est  impossible de marcher avec une prothèse

Catholique, pratiquant, HENRI,  fidèle à ses principes  de tolérances et de  Justice,  a toujours  enseigné à ses enfants, dans la religion catholique le respect des valeurs  et le travail  correctement  accompli.  

Tout au long de son parcours, son épouse,  la Femme qui l’a aimé toute sa vie, l’a  soutenu. Trois frères sont décédés  très  jeunes,  dans les malheurs  elle  a toujours  trouvé la voix du réconfort grâce à sa foi. Pieuse, je sais qu’elle est présente chaque jour et qu’aujourd’hui  HENRI la rejoint et ils veilleront sur leurs enfants.

                                                                                                             

ADIEU HENRI

 

 

 

 

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