François PERROT

 

FP

François Perrot, Déporté-Résistant

 

 

Paris, le 13 octobre 2016

 

 

Nous avons appris aujourd’hui avec une très profonde émotion et une immense tristesse la disparition de Monsieur François PERROT, né à Strasbourg le 29 novembre 1921, décédé dans sa 95ème année.

 

Monsieur François PERROT fut le Président de l’UNADIF de 1994 à 2012, et présidait la FNDIR depuis 2012, il était également le Président d'honneur de l'ADIF-FNDIR des Hauts-de-Seine.

 

Résistant de la première heure, François PERROT fut à l’origine d’un noyau de résistance en octobre 1940 à Gap dans les Hautes-Alpes, il fut arrêté une première fois à Marseille le 25 mars 1941, puis participa à la Résistance Intérieure Française de février 1942 au 19 mars 1943.

 

Arrêté le 19 mars 1943 sur dénonciation, il fut d’abord interné à Fresnes et Compiègne, puis déporté aux camps de concentration nazis de Buchenwald et Flossenbürg jusqu’au 15 mai 1945, après avoir effectué deux marches de la mort en avril 1945, dont il a survécu à l’aide de sa foi et de la solidarité.

 

A l’issue d’une importante carrière professionnelle, notamment au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) dont il fut le chef du service des relations internationales, François PERROT occupa de nombreuses responsabilités nationales dans le monde associatif lié à la mémoire de la Résistance et de la Déportation, notamment au sein de l’ONAC-VG, de la Fondation de la Résistance, de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, du Comité d’Action de la Résistance (CAR).

 

Il fit rayonner la mémoire en intervenant activement au sein d’établissements d’enseignement et dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD).

 

De nombreuses distinctions ont été attribuées à François PERROT, entre autres, il était Grand Officier dans l'Ordre national de la Légion d’honneur, Officier dans l'Ordre national du Mérite, Chevalier dans l'Ordre des Palmes académiques et titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme, des Médailles de l'Internement et de la Déportation pour Faits de Résistance et de la Croix du Mérite fédéral allemand.

 

Visionnaire, François PERROT fut à l’origine dès 2005 de la transmission intergénérationnelle de la mémoire de la déportation-résistante, mais aussi de valeurs fondamentales de liberté, en confiant les responsabilités de l’UNADIF aux générations suivantes.

 

Récemment dans l’un de ses ouvrages, François PERROT écrivait :
« j’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs vies ».

 

La mémoire de François PERROT restera gravée à jamais dans nos cœurs.

 

Nous présentons nos plus sincères et attristées condoléances à son épouse, Madame Geneviève PERROT, ses trois filles Agnès, Odile et Cécile, et ses cinq petites-filles.

 

Jean-Marie MULLER Président de l’UNADIF, Vice-Président de la FNDIR.
Les Vice-Présidents de l'UNADIF et de la FNDIR.
Les membres des Bureaux nationaux et des Conseils d’Administration UNADIF et FNDIR.
Les personnels UNADIF-FNDIR.

 

 

Mardi 18 octobre à 14h15 : Les honneurs militaires seront rendus à François Perrot par Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’Etat, dans la cour d’Honneur des Invalides (présence à partir de 13h55)


La cérémonie sera suivie d’une messe célébrée dans la Cathédrale Saint-Louis des Invalides.

L’inhumation aura lieu mercredi 19 octobre à 15 heures dans le caveau familial à Rougemont (25).

 

 

 

 

 

 

 

 

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Paris, le jeudi 13 octobre 2016,

 

 

 

Communiqué de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État auprès du Ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire

 

Décès de François Perrot


C’est avec une profonde émotion et une grande tristesse que j’ai appris la disparition de François Perrot, décédé aujourd’hui à l’âge de 94 ans.

 

Né le 29 novembre 1921 à Strasbourg, François Perrot s’est engagé activement dans la Résistance après avoir entendu l’appel du général de Gaulle et a rejoint, en février 1942, la Résistance intérieure française.

 

Arrêté en mars 1943 par la Gestapo, il est interné à Fresnes et à Compiègne. Il fut ensuite déporté au camp de Buchenwald en septembre 1943, puis en avril 1945 à Flossenbürg. Après des années de souffrances, François Perrot connaît deux « marches de la mort », ces marches forcées où les nazis tentaient d’emmener les déportés en Allemagne pour échapper à l’avancée des Alliés. Dans son livre autobiographique La Route de Romain de « Sciences Po » à Buchenwald, paru en septembre 2015, il a décrit avec des mots simples et émouvants l’horreur des camps et des marches.

 

Je tiens à saluer son engagement associatif très dense. En tant que président de la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR), vice-président de l’Union nationale des associations de déportés, internés et familles de disparus (UNADIF) et vice-président de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, il contribua par son action et ses témoignages à transmettre l’esprit de la Résistance. Il a été également l’ancien vice-président du conseil d’administration de l’Office national des Anciens combattants et Victimes de Guerre (ONAC-VG) et administrateur de la Fondation de la Résistance et du Comité d’action de la Résistance. Tous ceux qui ont travaillé avec lui, ont loué ses qualités humaines, sa patience et sa profonde humanité.

 

Officier de l’Ordre national du Mérite, il a également reçu la Croix de Guerre et Médaille militaire. En 2006, François Perrot est promu Grand-Officier de la Légion d’honneur.

 

Je présiderai une cérémonie d’hommage militaire, ce mardi à 14h15, dans la cour d’honneur des Invalides.

 

En ce jour de deuil, j’adresse à la famille et aux proches de François Perrot mes sincères condoléances et mes pensées affectueuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Témoignage de François Perrot

enregistré à la Fondation de la Résistance


 http://www.memoresist.org/temoignage/francois-perrot/

 


 


 

 

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UNADIF - FNDIR