Denise MANQUILLET

 

 

denise manquillet

Denise Manquillet, une grande figure de la Résistance et de la Déportation

 

 


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Née en 1923 en Moselle, à quelques kilomètres de la frontière allemande, elle était la dernière d'une famille de six enfants et a manifesté très tôt une passion et des dons pour le dessin, l'aquarelle et la peinture à l'huile.


En 1943, son frère, seul fils de la famille, est incorporé de force dans la Wehrmacht comme tant d'autres « malgré-nous » de Lorraine et d'Alsace. Elle l'incite à ne pas rejoindre son unité sur le front russe et, avec toute sa famille, organise sa désertion et sa fuite vers la France.


Arrêtée à la suite de cela, le 10 juillet 1944, par la Gestapo de Saint-Avold, elle fut déportée d'abord au camp de concentration de Ravensbrück, puis, à celui d'Oranienburg-Sachsenhausen d'où elle s'évada le 15 mars 1945 profitant de ce qu'un bombardement avait détruit les barbelés électrifiés du camp, au risque d'être pendue si elle se faisait reprendre.

 


Mémoire et réconciliation


Peu de temps après son retour de déportation, en juin 1945, sa sœur, qui s'était mariée à un Ardennais au début de la guerre, lui fait faire la connaissance d'un camarade de son mari. Et c'est ainsi qu'elle est arrivée aux Hautes-Rivières début janvier 1946 où elle a résidé depuis.


Dès le début des années 50, elle participa aux expositions de l'Union des artistes ardennais puis à celles organisées par la commune.


À partir de 1958, dans le contexte de la réconciliation franco-allemande, elle s'est engagée auprès de l'association européenne des peintres et artistes de l'Ardenne et de l'Eifel située à Prüm, au point d'en devenir la représentante pour notre département.


Elle s'évertuait à découvrir et promouvoir de nouveaux talents ardennais, jeunes ou méconnus, en les encourageant à présenter leur candidature aux expositions organisées chaque année.


Elle a aussi consacré beaucoup de son temps à son association d'anciens déportés (l'ADIF des Ardennes). Elle s'en occupa pendant 31 ans, d'abord comme secrétaire, puis comme présidente, et fut présidente du comité du concours national de la Résistance et de la Déportation. Malheureusement, la maladie qui détériorait sa vue, l'obligea à quitter ses fonctions et à abandonner ses activités artistiques.


Déportée-Résistante, Denise Manquillet était Officier dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur, titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1939-1945, de la Croix du Combattant et de la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance. Elle avait également reçu la médaille de vermeil des Arts, Sciences et Lettres.



La FNDIR et l'UNADIF se joignent à la peine de ses proches et présentent à ses enfants et à toute sa famille ses plus sincères condoléances.

 

 

 

 

 

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