André BIAUX
André Biaux effectue plusieurs voyages par le train, vers Paris, à partir de la gare d’Evreux. Longtemps, les voyages se déroulent sans accrocs, malgré quelques frayeurs. Mais en mai 1944, une dénonciation entraîne l’arrestation d’André Biaux et d’une quinzaine de camarades.
Il échappe à un bombardement
Le voilà déporté au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg, en Allemagne, après un long voyage de trois jours et trois nuits dans un train de marchandises, debout, sans manger ni boire. Suivront des mois de captivité, des journées entières de travail « complètement débile, comme creuser des trous pour les reboucher », dans un froid intense, en étant très peu nourri, en dormant à deux sur des paillasses.
En 1945, à l’approche des forces alliées, le camp est évacué par les Allemands. André Biaux et ses compagnons déportés sont amenés à Lübeck, en mer Baltique, pour monter sur plusieurs gros cargos. Tous sont bombardés par les Alliés, mais seul celui sur lequel se trouve André Biaux ne sombre pas immédiatement, lui permettant de se sauver.
L’Eurois finit par rejoindre Paris puis l’Eure. Il ne pèse plus que 37 kg.
« Durant toute la durée de sa vie active en tant qu’opticien puis durant sa vie de retraité, André Biaux n’a eu de cesse de témoigner de son expérience afin de préserver la mémoire de ces événements auprès des jeunes publics », a rendu hommage mardi 26 janvier le préfet de l’Eure, Jérôme Filippini.
André Biaux était Commandeur dans l’Ordre national de la Légion d’honneur, Commandeur dans l’Ordre ministériel des Palmes académiques, titulaire de la Médaille de la Résistance française, de la Croix de guerre 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance, de la Croix du combattant et de la Médaille de la déportation pour faits de Résistance. Son engagement avait été reconnu par diplôme signé du Président des Etats-Unis d’alors, Dwight D. Eisenhower