André BESSIERE

 

ADIF 34 andre bessiere

André Bessière, Déporté-Résistant

 

 

André Bessière, Déporté-Résistant, nous a quittés à l’âge de 90 ans le 6 janvier 2017.


Né le 2 décembre 1926 à Paris de parents natifs de l'Hérault, André Bessière entre dans la Résistance à Paris à l'âge de quinze ans en 1941.


En octobre 1942, il est arrêté mais il parvient à s’évader. Devenu chef de groupe en mai 1943, il doit fuir en décembre 1943, son réseau a été infiltré par la Gestapo. La filière d'évasion par laquelle il veut rejoindre les Forces Françaises Libres à partir de Perpignan est également infiltrée.


Arrêté à nouveau le 10 janvier 1944 à la frontière espagnole après une chasse à l’homme mouvementée, il n'a pas l'occasion de s'évader. Il se retrouve incarcéré, mis au secret dans une cellule de la citadelle de Perpignan.


Après plusieurs interrogatoires musclés et une simulation d’exécution, début février 1944 les nazis le transfèrent au camp d'internement de Royallieu à Compiègne.


Avec 1 669 autres Résistants, il est déporté par le convoi du 27 avril 1944. Le 30 avril, le convoi arrive à Auschwitz-Birkenau, où il est tatoué sur l’avant-bras gauche du matricule 185 074. Ce transport, que l’Histoire a retenu sous le nom de « Convoi des Tatoués », connaît successivement les camps de concentration de Buchenwald et de Flossenbürg.


André Bessière, quant à lui, est envoyé au kommando Flöha en Saxe où il aura notamment comme compagnon d’infortune le poète Robert Desnos. Il survivra à une meurtrière « marche de la mort » avant de rejoindre Theresienstadt dans les environs de Prague où il sera libéré par les Russes le 9 mai 1945.


Atteint par l’épidémie de typhus, il sera rapatrié en France par avion sanitaire le 23 juin 1945, il reste six mois en convalescence puis rejoint l’armée d’Afrique. Affecté dans les troupes d’occupation en Allemagne, il ne peut poursuivre sa carrière militaire à cause d’un mal contracté en déportation le faisant réformer en 1948.


Il reprend alors ses études et obtient son diplôme d’ingénieur en 1950, fonde sa propre entreprise.


Au sein d’associations patriotiques, il a assumé de nombreuses responsabilités : de 1981 à 1990, secrétaire général de l’Union départementale des Combattants Volontaires de la Résistance (CVR) de l’Hérault et co-président de la section bitteroise de la Fédération nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR). De 1997 à 2003, conseiller départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONAC-VG) de Paris. Depuis 1991, il était le président du Cercle Austerlitz (Cercle de réflexion pour la défense des valeurs) et depuis 1995, président national de l’Amicale des Déportés Tatoués du Convoi du 27 avril 1944.


Il a écrit plusieurs ouvrages : « Le convoi des tatoués », « L’engrenage », « D’un enfer à l’autre » et « Destination Auschwitz avec Robert Desnos ». Ouvrages qui évoquent la vaste fresque historique dont il est un des témoins. Par ailleurs, auteur d’articles et conférencier, il va à la rencontre des jeunes générations en répondant présent lorsqu’il est sollicité par des établissements scolaires ou militaires.


André Bessière était Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, et titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de Guerre 1939-1945 avec palmes, de la Croix du Combattant volontaire de la Résistance, de la Croix du Combattant et de la Médaille de la Déportation pour Faits de Résistance. Il était également Chevalier dans l'Ordre des Palmes académiques.

 

Les obsèques d'André ont eu lieu le 10 janvier 2017 en l'Eglise de Vias (34).

 

 

L'UNADIF-FNDIR renouvelle ses plus sincères condoléances à son épouse Danièle, à sa fille Stéphanie et à toute sa famille, ainsi qu'à l'ensemble des membres de l'Amicale des Déportés tatoués du convoi du 27 avril 1944.

 

 

 

 

Gérard BOCQUERY Secrétaire général adjoint

 

UNADIF - FNDIR