Remise du Prix de l'Initiative Mémorielle à Michèle Blanchot et William Garrivier

Le 6 juillet 2024, une cérémonie émouvante et significative s'est déroulée dans le magnifique palais des congrès du Cap d'Agde, marquant l'attribution du Prix de l'Initiative Mémorielle de l'ANMONM 34 à deux personnalités dévouées à la préservation de la mémoire historique : Madame Michèle Blanchot, présidente de l'association Trace d'Histoire, et Monsieur William Garrivier, président départemental de l'UNADIF-FNDIR.
Cette distinction honorifique a été décernée en reconnaissance de leurs travaux acharnés et inlassables pour que ne sombre pas dans l'oubli les sinistres cellules de Lauwe de Montpellier. Ces cellules sont tristement célèbres pour avoir été des lieux de détention et de torture de nombreux résistants pendant la Seconde Guerre mondiale, aux mains de la milice et de la Gestapo. Les murs de ces cellules portent encore les inscriptions poignantes des malheureux résistants qui y ont été emprisonnés, et certains d'entre eux n'en sont jamais ressortis vivants.
Madame Michèle Blanchot, à travers son association Trace d'Histoire, s'est engagée avec passion dans la recherche, la documentation et la préservation de ces lieux historiques. Son travail minutieux a permis de mettre en lumière les souffrances et les sacrifices des résistants, assurant ainsi que leurs histoires ne soient jamais oubliées.
De son côté, Monsieur William Garrivier, en tant que président départemental de l'UNADIF-FNDIR, a oeuvré sans relâche pour la reconnaissance et la transmission de la mémoire des anciens résistants. Son dévouement à la cause mémorielle et sa collaboration avec divers acteurs locaux ont été essentiels pour la préservation de ce patrimoine tragique et notamment les inscriptions laissés sur les murs par les malheureux emprisonnés mais nécessaire à la compréhension de notre histoire.
La cérémonie, marquée par une émotion palpable, a réuni de nombreux membres de la communauté, des représentants d'associations mémorielles et des autorités locales. Les discours ont souligné l'importance de la mémoire collective et de la transmission de l'histoire aux jeunes générations, afin que de telles atrocités ne se reproduisent jamais.
Participer à cette cérémonie a été un honneur et une occasion de rendre hommage à ces deux figures emblématiques de la mémoire historique. Leur dévouement et leur travail remarquable rappellent à chacun d'entre nous l'importance de se souvenir, de témoigner et d'éduquer, pour que les générations futures puissent comprendre et apprécier la valeur de la liberté et de la résistance face à l'oppression.
La reconnaissance de Madame Michèle Blanchot et de Monsieur William Garrivier par l'ANMONM 34 est non seulement une célébration de leurs accomplissements, mais aussi un rappel poignant du devoir de mémoire qui incombe à chacun de nous. Que leurs efforts continuent d'inspirer et de guider ceux qui oeuvrent pour la préservation de notre histoire commune.
GEÔLES de LAUWE
Geôles de Lauwe : un lieu de mémoire bientôt réhabilité Les geôles de Lauwe ne sont plus en péril. L’hommage rendu aux victimes de la Milice, enfermées et torturées dans les geôles de l’ancienne caserne de Lauwe, a été l’occasion de confirmer leur réhabilitation.
Ils ont été traqués et torturés par la milice dans les geôles de l’ancienne caserne de Lauwe entre juin et août 1944, aujourd’hui cité scolaire Françoise-Combes, dans le quartier des Beaux-Arts à Montpellier. Et la plupart ont payé le prix du sang pour notre liberté. Parmi ces résistants qui ont donné leur vie, Germaine Bousquet, Jean Guizonnier, Raoul Batany, ou encore le couple de républicains espagnols, Enrique et Elise Pinol.
C’est à tous ces hommes et femmes de courage qu’hommage était rendu le 1er septembre 2024, dans la matinée, à la cité scolaire Françoise-Combes, en présence des autorités locales, des associations de mémoire, de la secrétaire d’État aux anciens combattants, du maire de Montpellier, des représentants du Département et de la Région, et d’élus nationaux.
Mais cet hommage a revêtu cette année une dimension particulière à double titre. D’une part, car celui-ci s’inscrit dans le cadre du 80 anniversaire de la Libération de Montpellier. D’autre part, parce que ce lieu va enfin être réhabilité, notamment les inscriptions laissées par ceux et celles qui y furent détenus, et qui disparaissent sous l’effet du délitement des murs.
"Entre le vote du conseil municipal du 11 juillet dernier, validant la restauration des geôles, et le courrier de la secrétaire d’État du 31 juillet annonçant qu’un budget serait alloué à cette réhabilitation, c’est un message fort qui nous est donné. D’autres étapes seront encore à franchir, mais nous sommes confiants", déclarait à la tribune William Garrivier, président de l’UNADIF-FNDIR de l’Hérault (Union nationale des associations de déportés et internés de la Résistance, et familles), qui a engagé ce combat avec la présidente de l’association Traces d’Histoire, Michèle Blanchot.
Ainsi, "associations, Ville et État auront, avec cette réhabilitation, rempli leur rôle en rendant au public ce lieu de mémoire de telle sorte à ce qu’il puisse s’approprier cette histoire, et ce grâce au concours de la Ville », concluait la secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Patricia Mirallès.
Le 1er septembre 2024 fera date dans l’histoire de la sauvegarde de ce haut lieu de mémoire. En ce jour d’hommage aux victimes de la Milice incarcérées dans l’ancienne caserne de Lauwe, la Ville, l’Etat, le ministère de l’Armée et l’Académie de Montpellier ont signé une convention attribuant à la Ville l’entretien et la gestion des geôles de Lauwe.
La ville va investir plus de 200 000 euros (coût estimés entre les études et les travaux). Le ministère l’Armée contribuera à hauteur de 70 000 euros. « Le jour où sera accueillie ici la première classe, nous aurons fait notre travail », disait le maire de Montpellier Michaël Delafosse.
