Massacre d'Oradour-sur-Glane

Massacre d'Oradour-sur-Glane

 

10 juin 1944 - 10 juin 2021
 
 
Il y a 77 ans, le Massacre d'Oradour-sur-Glane
 
 
 
Le 10 juin 1944, le lendemain du massacre de Tulle, où elle a pendu 99 hommes aux réverbères et aux balcons de la ville, la SS-Panzer-Division "Das Reich" va de nouveau s'opposer aux mouvements de résistance du sud de la France.
 
Des hommes du SS-Panzergrenadier-Regiment "Der Führer" abattent des centaines d'habitants du village d'Oradour-sur-Glane. Ce sera le plus important massacre de civils commis en France par les troupes allemandes.
 
Les autorités allemandes savent que les régions du Centre de la France cachent d'importants maquis. Alors qu'elle remonte vers la Normandie, où le Débarquement allié a eu lieu quatre jours plus tôt, la SS-Panzer-Division "Das Reich" va perpétrer le plus grand massacre de civils en France de toute la Seconde Guerre mondiale.
 
 
Le 10 juin, l'officier SS, Helmut Kämpfe, chef du SS-Aufklärungs-Abteilung, une unité de la division "Das Reich", est abattu par des maquisards. En guise de représailles, le chef de la division, le SS-Brigadeführer Heinz Lammerding, ordonne à la 1ère Compagnie du SS-Panzergrenadier-Regiment "Der Führer" de totalement détruire Oradour-sur-Glane.
 
Les soldats SS décident alors de massacrer la population et de brûler le village, à l'image d'une pratique répandue à l'Est qu'ils connaissent bien.
 
En début d'après-midi, le centre-bourg du village est cerné. La population est rassemblée dans différents endroits du village, et notamment sur le champ de foire, sous le prétexte d'une vérification d'identité. Dans le même temps, les enfants sont gardés à l'intérieur des écoles.
 
Les hommes sont séparés des femmes et sont divisés en six groupes : ils sont enfermés dans plusieurs granges, sous la menace des armes.
 
Vers 16 heures, les SS fusillent les hommes avant de mettre le feu aux granges, bourrées de foin et de paille. Dans le même temps, les femmes sont amenées à l'église, où les enfants les rejoignent. Les SS enferment femmes et enfants dans l'église, dans laquelle ils ont pris soin de déposer des explosifs et de la paille. Le feu est allumé, ravageant l'église. Les femmes tentant de s'échapper sont abattues avant de pouvoir s'enfuir. Pendant que l'église continue de brûler, les SS incendient l'ensemble du village.
 
 
Le bilan est tragique : 642 personnes sont mortes, dont 246 femmes et 207 enfants, dont 6 ont moins de 6 mois.
 
Oradour-sur-Glane devient le symbole de la barbarie nazie en Europe. Une trentaine d'habitants survivent au massacre.
 
 
Après-guerre, le SS-Gruppenführer Heinz Lammerding est condamné à mort par le tribunal militaire de Bordeaux le 5 juillet 1951 pour le massacre de Tulle (vivant à Düsseldorf, dans la zone occupée par les Britanniques, il ne peut être extradé). Le SS-Sturmbannführer Adolf Diekmann, chef du 1er bataillon, ne peut être jugé car tué au combat en Normandie le 29 juin 1944. Plusieurs soldats seront jugés coupables et condamnés à mort, les sentences étant finalement annulées en février 1953 lors du vote de la loi d'amnistie.
 
 
 
L'une des photographies les plus connues reste celle d'une voiture laissée sur place, sur le champ de foire. Elle appartenait à l'époque au médecin du village, le Dr Desourteaux. Elle est restée, aujourd'hui encore, à la même place.
 
 
 
 
 
Source : Passion Militaria & BBC
UNADIF - FNDIR