Hubert Germain nous a quittés

Hubert Germain nous a quittés

 

L’Ordre de la Libération a la grande tristesse de vous faire part de la disparition de monsieur Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération, survenue ce mardi 12 octobre 2021 à l’institution nationale des Invalides à Paris, à l’âge de 101 ans.
 
Elevé à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur par le président de la République le 11 juin 2018, il fut ministre des PTT puis ministre des relations avec le Parlement de 1972 à 1974.
 
Il était chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération depuis novembre 2020.
 
 
Lire le communiqué de presse de l'Elysée : t.ly/PYgh

 

Source texte : Ordre de la Libération

Source photo : Musée de l'Armée

 

 

Le président national Jean-Marie Muller et l'ensemble des membres UNADIF-FNDIR présentent leurs plus sincères condoléances à toute la famille de notre ami Hubert Germain

 

 

Rendons lui hommage à travers ce portrait pris par Philippe de Poulpiquet à l’occasion de l’exposition "Invalides, Mémoires de Guerre".
 
Le 24 juin 1940, à vingt ans, se mêlant aux soldats polonais évacués, Hubert Germain embarque à Saint-Jean-de-Luz à bord du paquebot Arandora Star à destination de Liverpool.
 
Parmi les premiers, il signe un engagement dans la France Libre à l’Olympia Hall de Londres, au milieu de deux mille volontaires.
 
Après une formation à la caserne d’Aldershot, il est affecté sur le cuirassé Courbet où il suit les cours d’élève officier de marine tout en participant à la défense antiaérienne du navire contre les raids allemands. Désireux d’en faire plus, il convainc le général Legentilhomme – son parrain croisé au siège de la France Libre à Londres – de l’emmener avec lui en Syrie où ce dernier doit prendre la tête de la 1re division française libre.
 
Sorti officier de l’école de Damas, il rejoint les rangs de la 13e demi-brigade de Légion étrangère en 1942 et participe à la campagne de Lybie. À Bir-Hakeim – place forte d’environ seize kilomètres carrés faite de barbelés, de tranchées, d’abris et de véhicules enterrés au milieu du désert – Hubert Germain et les quelques trois mille six cents défenseurs de la position repoussent sans faillir les assauts et bombardements italiens et allemands qui se succèdent de la fin mai au 11 juin. S’il n’en retire aucune gloire, « c’est la nature même du combat » précise-t-il, il se souvient avoir ressenti quelque chose de nouveau : « Après Bir-Hakeim, nous étions gonflés comme des outres. Après cela, nous avons mené la guerre en étant comme libérés. »
 
Épargné jusque-là par les blessures, il est touché le 24 mai 1944 en Italie, à Pontecorvo sur les pentes du Monte Cassino.
 
Source : Musée de l'Armée
 
En savoir plus : https://bit.ly/3BvX1WC
(c) Philippe de Poulpiquet

 

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