Frontstalag 170 KN 654 : l'autre camp. Les prisonniers de guerre français en 40

Frontstalag 170 KN 654 : l'autre camp. Les prisonniers de guerre français en 40

 

« Frontstalag 170 KN 654 : l'autre camp. Les prisonniers de guerre français en 40 »



Du 4 octobre 2022 au 5 février 2023, le Mémorial de l'internement et de la déportation - Camp de Royallieu vous propose une nouvelle exposition consacrée aux prisonniers de guerre français après ce qu’il est convenu d’appeler « l’étrange défaite » de 1940.

 

Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne et mobilise 2 240 000 hommes.

Le 14 mai 1940, les armées du « IIIe Reich » déferlent par le quart nord-est du territoire national et
surprennent militaires comme civils qui, par millions, se pressent sur les routes de l’Exode.

Le 22 juin 1940, le gouvernement du maréchal Pétain signe l’armistice à Compiègne, dans la clairière
de Rethondes, avec les Allemands, qui occupent à cette date trois cinquièmes du territoire.
La France, vaincue, cesse le combat. Pour 1 850 000 de ses soldats, pourtant, commence une longue
captivité.

Cette « étrange défaite » provoque une situation méconnue et le défi est de taille pour le IIIe Reich, qui doit gérer dans l’improvisation cette masse d’hommes à héberger, nourrir, vêtir, occuper… Il l’est aussi pour le régime de Vichy, qui joue sa crédibilité en tant que garant de la souveraineté nationale face au vainqueur.

 

Notre future exposition entend lever le voile sur la réalité de la vie dans les camps de prisonniers militaires français avant leur transfert dans le Reich – celui de Compiègne parmi la centaine d’autres. À Compiègne, le camp de captivité ouvert en 1941 pour les civils « judéo-bolcheviques », destinés à être déportés dans les camps de concentration, est resté dans les mémoires et est aujourd’hui bien connu. En revanche, celui qui l’a précédé, militaire celui-là, le Frontstalag 170 KN 654 – l’autre camp –, administré par les Allemands, a été occulté pour oublier la faillite de la stratégie militaire française.

L’histoire de ce Frontstalag offre un prisme de lecture inédit de la terrible année 1940. En enrichissant la compréhension du processus de déportation engagé par la suite, elle entre de plain-pied dans le grand récit de la Seconde Guerre mondiale.

 

 

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