Communiqué du 29 juin 2020

" Garantir l'unité de la Nation par le respect de l'Histoire ! "
La République n’effacera aucune trace, ni aucun nom de son Histoire, ne déboulonnera aucune statue » déclarait de façon catégorique le Président de la République, au cours de son allocution télévisée du dimanche 14 juin, en réaction aux actes incontrôlés et irresponsables d’activistes aux Etats-Unis et en France qui s’en étaient pris aux statues de personnages historiques au prétexte de leur passé colonialiste.
Si l’on peut comprendre l’émotion soulevée par la mort de George Floyd aux Etats-Unis et partout dans le monde, il est difficile voire incompréhensible de saisir le sens de la destruction aux Antilles des statues de Victor Schoelcher, artisan de la loi d’abolition de l’esclavage, plus encore des tags sur les statues de Churchill et de Gaulle, des actes anachroniques qui interrogent sur les motivations de leurs auteurs.
Les derniers témoins de la déportation pour faits de résistance, leurs descendants, veulent témoigner leur incompréhension et leur indignation face à ces atteintes gratuites inacceptables portées aux symboles de l’histoire de la Nation, et n’acceptent pas qu’on abîme gratuitement, et peut-être par simple ignorance, la figure symbolique de l’auteur de l’appel du 18 juin 1940.
Les déportés n’ont de cesse de rappeler dans le message qui est lu chaque année devant les monuments de France, leur attachement à la liberté et à la paix dont ils ont chèrement payé le prix, et leur engagement à combattre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie.
Il est illusoire de vouloir réécrire unilatéralement l’Histoire en se basant sur une vision communautariste du passé. Il faut prendre le temps du recul pour replacer les événements dans leur contexte historique sans céder à l’émotion. L’UNADIF-FNDIR a, quant à elle, toujours revendiqué le respect de la vérité historique et combattu vigoureusement les négateurs de l’Histoire.
C’est la mission de l’Ecole de la République de donner à chaque enfant, à chaque jeune, non seulement la connaissance historique nécessaire mais aussi les outils d’analyse et d’objectivation pour forger leur conscience critique. A ce sujet, il faut rappeler l’implication constante de l’UNADIF-FNDIR aux côtés du ministère de l’Education nationale pour accompagner les jeunes collégiens et lycéens de France dans l’apprentissage de la Mémoire de la Résistance et de la Déportation, grâce au concours du même nom qu’elle a contribué à fonder en 1961.
Garantir l'unité de la Nation, c'est respecter Toute l'Histoire et Toutes les Mémoires.
Jean-Marie Muller, fils de Déporté-Résistant, président de l'UNADIF-FNDIR
Bernard Lebrun, fils et petit-fils de Déportés-Résistants, vice-président de l'UNADIF-FNDIR.
